Développement économique

Lumière sur les lauréats du Concours d’idées à la création d’entreprise

Le palmarès du 5e Concours d’idées à la création d’entreprise a été dévoilé, mercredi 12 juin, au Centre National du Rugby, à Marcoussis. Plus d'une centaine de dossiers a été déposée, témoignant de l’esprit d’entreprise qui anime le territoire.

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Organisé par la Communauté Paris-Saclay, ce concours permet de soutenir la création d’activités et l’emploi sur le territoire. En détectant tôt les futurs créateurs, il permet de leur offrir les meilleures chances de réussite.

Cinq prix ont été décernés par le jury composé d’acteurs de la création d’entreprise : 

PRIX « JEUNE » : DES ALIMENTS « PREMIUM » ET SANS EMBALLAGE POUR CHIENS ET CHATS

Jeanne Besnier, 18 ans, projette de lancer une gamme d’aliments naturels pour chiens et chats. Cette gamme serait conditionnée dans des bocaux en verre recyclés pour limiter la production d’emballages.

C’est en constatant le faible taux de protéines contenus dans les boîtes vendues dans le commerce que cette lycéenne en Terminale S au lycée Blaise Pascal, a eu l’idée de développer une filière de production avec des agriculteurs bio français déjà transformateurs. L’idée serait également d’offrir une meilleure traçabilité des produits alimentaires aux consommateurs  (ou plutôt à leurs propriétaires).

Pour se différencier, les aliments pour chiens et chats seraient vendus par abonnement, avec une livraison à domicile ou en relais-colis. La jeune entrepreneuse compte également s’appuyer sur une communication numérique performante (réseaux sociaux…) pour développer son activité et l’image de marque de  Mamie Cocotte (le nom que Jeanne Besnier envisage de donner à son activité).

 

PRIX « FEMME » : DE LA GRAPHOTHÉRAPIE POUR RETROUVER LE CHEMIN DE L’ÉCRITURE

Virginie Agathe a découvert la graphothérapie lorsque son fils, alors âgé de 4 ans, est diagnostiqué enfant précoce. Les années qui suivent, il rencontre des difficultés pour écrire lisiblement et c’est finalement par l’intervention d’une graphothérapeute qu’il va surmonter ses difficultés.La graphothérapie s’appuie notamment sur des exercices de relaxation du geste graphique et de motricité fine.

Pour se distinguer de la concurrence, la créatrice souhaite intégrer de l’analyse du dessin et du « brain gym », courant éducatif qui repose des mouvements et activités motrices pouvant faciliter certains apprentissages.

Cette chiroquoise de 45 ans qui a acquis une solide expérience dans le commercial, se forme aujourd'hui à son nouveau métier et à la création de son activité qu’elle souhaite exercer au sein d’un cabinet et à domicile.

 

PRIX « RECONVERSION PROFESSIONNELLE » : UNE MAISON D’ÉDITION POUR LES PROS QUI CULTIVENT LEUR IMAGE

Aymeric Jeanson a notamment été responsable éditorial BD pendant douze ans chez Bayard. Cet Orcéen s’est constitué un bon réseau professionnel et il souhaite aujourd’hui créer sa propre maison d’édition, Baribal.

L’entrepreneur de 38 ans, en est convaincu, le papier n’a pas dit son dernier mot. Ainsi, l’idée est de développer des complémentarités entre une communication rapide, impactante mais éphémère, et l’édition de (beaux) livres et de supports éditoriaux en tous genres (magazines type « mook », brochures créatives…) pour une communication sur mesure.

L’originalité, c’est aussi de cibler une clientèle de professionnels, particulièrement sur un territoire en plein développement comme Paris-Saclay : institutions, collectivités territoriales, entreprises, clubs de sport…

Pour conforter cette idée d’une communication porteuse de valeurs, Aymeric Jeanson souhaite également s’appuyer des fournisseurs éco-responsables.

 

PRIX « INNOVATION » : UN CASQUE LUMINEUX POUR ÉRADIQUER LES POUX

Ahcène Bensalama veut mettre au point un système novateur pour lutter contre les poux et les lentes. Finis les shampoings insecticides, Pelopou prendrait la forme d’un casque réutilisable muni de lampes LED optimisées de systèmes optiques pour tuer les poux, sans altérer le cuir chevelu.

Etudiant à l’Institut d’Optique Graduate School (IOGS), à Palaiseau, ce palaisien de 24 ans suit avec trois autres étudiants-ingénieurs (Valériane Plateau, Ghassen Maatouk et Xiaoyan Ye), la Filière Innovation-Entrepreneurs au sein de laquelle son projet Pelopou se développe. Les étudiants entrepreneurs promettent une expérience beaucoup moins traumatisante qu’avec les produits actuellement sur le marché.

Ce casque anti-poux est actuellement en cours de développement. L’objectif serait de démarrer la commercialisation à la rentrée 2020. En attendant, les jeunes ingénieurs ont créé un blog et développent la présence du Pelopou sur les réseaux sociaux, notamment pour capter des financeurs.

 

PRIX « COUP DE CŒUR DU JURY » : AIDER LES ÉLÈVES « DYS » À S’APPROPRIER LES OUTILS NUMÉRIQUES

David Lopes a rencontré des difficultés dans ses apprentissages en raison de dyslexie et dysorthographie. Aujourd’hui, il souhaiterait aider les élèves qui comme lui peuvent être freinés dans leur progression.

Il existe de nos jours des applications numériques éducatives pour aider les « dys ». Mais tout le monde ne connaît pas ces outils et surtout leur utilisation ne serait pas toujours évidente. D’où l’idée de David Lopes de créer une activité pour aider les élèves à s’approprier ces applis numériques qui ont été conçues pour eux.

Le jeune Ulissien de 25 ans envisage de proposer des séances individuelles ou par petits groupes, en présentiel ou en live, via Internet. Et pour se faire connaître, David Lopes va se rapprocher des associations spécialisées et s’appuyer sur une stratégie de communication numérique adaptée (création d’une chaîne Youtube…).

Pour concrétiser son projet, qui pourrait s’appeler J’ai enfin compris, le jeune créateur projette de s’établir au Trente (30 avenue Carnot à Massy).

 

Les gagnants bénéficient d’un accompagnement sur mesure pour concrétiser leur projet. Pendant six mois, ils ont aussi accès gratuitement à un espace de co-working dans les locaux du Trente à Massy ou dans l’une des pépinières WIPSE de l’agglomération. Enfin, une dotation financière de 2 000 euros et une tablette numérique complètent la récompense des futurs créateurs.